Diégèse








jeudi 5 janvier 2012



2012
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hier



L'atelier du texte demain















Ce qui s'écrit










Gustav Je lis dans le journal en ligne que des physiciens auraient conçu une cape d'invisibilité temporelle. Le titre même évoque Harry Potter. Il n'y a bien sûr aucune cape. Mais je lis : « Après cette brève décharge de laser, les rayons rouges et bleus subissent un traitement inverse : un nouvel obstacle accélère cette fois-ci le rouge et ralentit le bleu, et une lentille reconstitue les deux faisceaux pour produire un unique rayon vert ».
Et tout change. L'article de vulgarisation scientifique, tenté par un futurisme bon marché devient poétique par la seule grâce du rayon vert.
De la fenêtre de l'hôtel niçois sur la corniche, notre nouvelle résidence éphémère, je regarde la mer. Il n'y aura pas de rayon vert mais ce qui résiste pourtant à la trivialité du réel, ce qui résiste futilement, c'est bien l'imaginaire et face à l'imaginaire tout devient alors insignifiant, même le souvenir... Ma cape d'invisibilité m'envoie vers l'enfance.
Noëmie J'imagine quant à moi un tsunami. Mon imaginaire est un imaginaire de catastrophe.
Daniel Ce que vous fantasmez, c'est la fin, comme si vous ne compreniez plus pourquoi nous allons traîner notre silence sur la planète folle pendant toute une année.
Gustav Je crois que Noëmie imagine une catastrophe car la catastrophe donnerait une dimension esthétique à notre ennui.










5 janvier






2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000
Il va bien falloir que je commence mon récit. Je ne comprends plus pourquoi nous allons traîner notre silence sur la planète pendant une année.
Qu'est-ce qui va enfin rejoindre un peu d'enfance ? Expliquera-t-on jamais le mal ? ... ce qui résiste, futilement, c'est l'imaginaire, un imaginaire de pauvre, d'une vie de petits faits, de petits déplacements insignifiants qui viennent se coller à la pensée et qui se tiennent là à se réchauffer.
Je loge dans un hôtel sur la corniche...
Nouvelle résidence...








2011 2010









Peut-il alors y avoir catastrophe et souvenir de la catastrophe sans dimension esthétique, donc anthropologique du phénomène ?