Diégèse |
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jeudi 3 mai 2012 |
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2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4507 jours
(4507 est un nombre premier) |
et
son
auteur est en vie
depuis 18960
jours
(24 x 3 x 5 x 79 jours) |
ce
qui représente 23,7711% de la vie de l'auteur |
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hier |
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L'atelier du
texte |
demain |
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Ce
qui s'écrit |
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Mathieu |
Je
n'aime pas les métaphores et je ne les supporte que lorsqu'elles
s'approchent de la métamorphose ou qu'elles utilisent tous les
artifices de la représentation pour se dessiner et ce, jusqu'à la
folie. Faut-il examiner sa conscience en
pleine lumière ? Certes. Cependant, celui qui pour examiner sa conscience
en pleine lumière allumerait la lampe
serait à coup sûr un fou, un clown ou un publicitaire. Ou les trois.
La métaphore, ou bien encore la personnification, s'utilise souvent
pour, dans les textes, évoquer l'amour. C'est ainsi que pour dépeindre
l'amour, on a dépeint l'absence d'amour. À la suite de Proust, cette
forme a été particulièrement appuyée pendant ma première jeunesse
et
les écrivains et penseurs d'alors avaient dessiné une forme
insaisissable,
faite de manque et d'attente, s'enracinant dans les grands récits
et s'émancipant du couple et surtout de la famille. C'est ainsi que
j'ai peu à peu perdu l'expérience de l'amour pour l'idée déceptive de
l'amour. |
Noëmie |
Merci. Il faut continuer à évoquer
l'amour, même sous la forme de l'absence. En effet, tu te
caches parfois. |
Gustav |
Moi
je suis en vacances et puisque
ce sont
les vacances, puisque ce sont des vacances, comme ce sont des vacances
et parce que ce sont des vacances, comme ça, pour rien, pour les
vacances, la télévision est allumée le matin, pour
les informations, pour le bruit de la télévision allumée
le matin, et le bruit déborde sur le feuilleton qui suit les
informations
à la télévision le matin. Le feuilleton parle d'amour et je
l'oublie de cet oubli
qui
marche et qui est à l'œuvre. |
Daniel |
L'amour,
dites-vous. Vous me reprocheriez certainement de ne pas écrire l'amour,
mais ma pratique
d'écriture, qui ne célèbre rien que
l'écriture, est ainsi enchaînée à un imaginaire ancien, imprimé par la
fatigue ou par l'angoisse, impressionné par la fatigue et par
l'angoisse. Elle fuit l'amour, je le sais bien. J'ai par exemple encore passé
la journée à ce travail dense et rêche qui m'oblige
à l'attention, qui me force sans dommage à oublier le temps
qui passe et je sais que ce n'était qu'un alibi pour oublier
l'amour et son absence. |
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3 mai |
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2009 |
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2006 |
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2004 |
2003 |
2002 |
2001 |
2000 |
Ils avaient
dessiné une forme
insaisissable,
faite de manque et d'attente, s'enracinant dans les grands récits
et s'émancipant du couple et surtout de la famille. |
Merci. |
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Il faut continuer. |
Puisque ce
sont
les vacances, puisque ce sont des vacances, comme ce sont des vacances
et parce que ce sont des vacances, comme ça, pour rien, pour les
vacances, la télévision est allumée le matin, pour
les informations, pour le bruit de la télévision allumée
le matin, et le bruit déborde sur le feuilleton qui suit les
informations
à la télévision le matin. |
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Tu te
caches parfois... |
... cet oubli
qui
marche et qui est à l'œuvre... |
J'ai encore
passé
la journée à ce travail dense et rêche qui m'oblige
à l'attention, qui me force sans dommage à oublier le temps
qui passe.
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2011 |
2010 |
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L'homme
qui pour examiner sa conscience en pleine lumière allumerait la lampe
serait à coup sûr un fou, un clown ou un publicitaire. |
Cette
pratique d'écriture anniversaire,
qui ne célèbre rien que
l'écriture, est ainsi enchaînée à un imaginaire ancien, imprimé par la
fatigue ou par l'angoisse, impressionné par la fatigue et par
l'angoisse. |