Diégèse








lundi 28 mai 2012



2012
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Ce qui s'écrit











Noëmie En Bretagne, je suis en voyage mais je ne voyage jamais vraiment puisque j'emporte avec moi les souvenirs ténus de l'enfance, puisque j'emporte avec moi des chagrins et des joies qui, avec obstination, résistent aux paysages. Je suis en voyage et cela ne prend pas vraiment de sens puisque je suis moi.
Gustav Moi aussi je suis en voyage et j'ai passé la journée seul. Je regarde la mer et je pense soudain qu'il n'y a pas de son. Il n'y en a plus. Sans souvenir la mer fait du bruit, seulement du bruit.
Mathieu Nous sommes chargés de cela, du son, de l'éclairage, des dialogues, pour toi et des souvenirs aussi. Pourtant, moi aussi je suis dans une sorte d'esseulement moral aujourd'hui et il me semble n'avoir aucune idée distincte, ni de l'esprit humain, ni des choses corporelles...
Daniel Cet effet un peu délétère sur les personnages, ce n'est pas la Bretagne qui le provoque, ni même le voyage mais la forme très particulière de mélancolie que provoque un personnage tel que Gustav qui a sans doute caché sa mémoire multiple et la mémoire de tous les personnages qu'il avait incarnés dans ses espaces secrets. Mais je cherche pour lui des mots rares et inusités. Le premier que je trouve est le mot « vertu. » Il m'a toujours semblé paraître en corset à gaine, certainement par sa proximité avec « vertugadin. » Le personnage de Gustav est le vertugadin de tous les souvenirs du monde. Il les dissimule et les montre dans le même temps.










28 mai







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Il a sans doute caché sa mémoire multiple et la mémoire de tous les personnages qu'il avait incarnés dans ces espaces secrets. Nous sommes chargés de cela, du son, de l'éclairage, des dialogues, pour toi.
Il n'y a pas de son.
Quant à moi, il me semble n'avoir aucune idée distincte, ni de l'esprit humain, ni des choses corporelles...


J'ai passé la journée seul.








2011 2010








Je ne voyage jamais vraiment puisque j'emporte avec moi les souvenirs ténus de l'enfance, puisque j'emporte avec moi des chagrins et des joies qui, avec obstination, résistent aux paysages. Le premier est sans doute le mot « vertu. » Il m'a toujours semblé paraître en corset à gaine, certainement par sa proximité avec « vertugadin. »