Diégèse |
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jeudi
premier mars 2012 |
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2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4444 jours
(22
x 11 x 101 jours) |
et
son
auteur est en vie
depuis 18897
jours
(3 x 6299 jours) |
ce
qui représente 23,5170% de la vie de l'auteur |
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hier |
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L'atelier du
texte |
demain |
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Ce
qui s'écrit |
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Daniel |
Au
Grand hôtel Excelsior, il y a depuis quarante années ou quarante-et-une
années toujours la même
scène, qui est une scène manquée, inaboutie, qui ne noue rien
et qui ne dénoue rien, et qui, dans cet inachèvement propice, ressemble
à la vie. C'est la scène d'un film. C'est une scène de Mort à
Venise.
Nous sommes au Grand hôtel Excelsior et elle est là, cette
histoire qui commence et qui finit
par « il était une fois ».
Je regarde ces
personnages dans le salon refait. S'ils acceptaient de jouer
le jeu, je rendrais le temps, un temps redevenu synchrone avec leur
histoire.
Je pourrais les arrêter là mais je sais que c'est une illusion. Il n'y
a que le lecteur qui
peut mettre une fiction sur pause pendant des années, des dizaines
d'années. Un livre
peut rester sur pause, demeurant cependant dans une disponibilité totale.
L'écrivain lui ne peut rien. S'il cesse d'écrire, les
personnages
continuent sans lui.
Je les regarde dans le salon du Grand hôtel Excelsior et je me souviens. |
Mathieu |
J'ai
remarqué qu'il suffit souvent d'évoquer le souvenir pour
provoquer un effet de réel. C'est ainsi que je me souviens de
l'amour. |
Gustav |
Le
Lido de Venise, c'est aussi tout autre chose que cet hôtel suranné. C'est aussi une
nuée de dunes parfois un peu sales, une végétation
stationnaire, un embryon de cache cache. |
Noëmie |
Nous
sommes à Venise, nous pourrions aussi être joyeux. Personne ne nous
oblige à cette forme épuisée de compassion. Et que personne n'ose jouer
une symphonie de Mahler ou je rentre à Paris. |
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premier mars |
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2008 |
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2003 |
2002 |
2001 |
2000 |
Elle est
là, cette histoire qui commence et qui finit
par « il était une fois. » |
S'ils
acceptaient de jouer
le jeu, je rendrais le temps, un temps redevenu synchrone avec leur
histoire. |
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Le lecteur
peut mettre un livre sur pause pendant des années,
des dizaines d'années, et le livre peut rester sur pause, demeurant
pour autant dans une disponibilité totale. |
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C'est la
fin du Lido, une
nuée de dunes parfois un peu sales, une végétation
stationnaire, un embryon de cache-cache. |
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2011 |
2010 |
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Ils
jouaient toujours
la même scène, qui est une scène manquée, inaboutie, qui ne noue rien
et qui ne dénoue rien, et qui, dans cet inachèvement propice, ressemble
à la vie. |
L'évocation
du souvenir provoque un effet de réel. |