Diégèse








jeudi premier mars 2012



2012
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Ce qui s'écrit











Daniel Au Grand hôtel Excelsior, il y a depuis quarante années ou quarante-et-une années toujours la même scène, qui est une scène manquée, inaboutie, qui ne noue rien et qui ne dénoue rien, et qui, dans cet inachèvement propice, ressemble à la vie. C'est la scène d'un film. C'est une scène de Mort à Venise.
Nous sommes au Grand hôtel Excelsior et elle est là, cette histoire qui commence et qui finit par « il était une fois ».
Je regarde ces personnages dans le salon refait. S'ils acceptaient de jouer le jeu, je rendrais le temps, un temps redevenu synchrone avec leur histoire.
Je pourrais les arrêter là mais je sais que c'est une illusion. Il n'y a que le lecteur qui peut mettre une fiction sur pause pendant des années, des dizaines d'années. Un livre peut rester sur pause, demeurant cependant dans une disponibilité totale. L'écrivain lui ne peut rien. S'il cesse d'écrire, les personnages continuent sans lui.
Je les regarde dans le salon du Grand hôtel Excelsior et je me souviens.
Mathieu J'ai remarqué qu'il suffit souvent d'évoquer le souvenir pour provoquer un effet de réel. C'est ainsi que je me souviens de l'amour.
Gustav Le Lido de Venise, c'est aussi tout autre chose que cet hôtel suranné. C'est aussi une nuée de dunes parfois un peu sales, une végétation stationnaire, un embryon de cache cache.
Noëmie Nous sommes à Venise, nous pourrions aussi être joyeux. Personne ne nous oblige à cette forme épuisée de compassion. Et que personne n'ose jouer une symphonie de Mahler ou je rentre à Paris.










premier mars






2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000
Elle est là, cette histoire qui commence et qui finit par « il était une fois. » S'ils acceptaient de jouer le jeu, je rendrais le temps, un temps redevenu synchrone avec leur histoire.
Le lecteur peut mettre un livre sur pause pendant des années, des dizaines d'années, et le livre peut rester sur pause, demeurant pour autant dans une disponibilité totale.


C'est la fin du Lido, une nuée de dunes parfois un peu sales, une végétation stationnaire, un embryon de cache-cache.









2011 2010








Ils jouaient toujours la même scène, qui est une scène manquée, inaboutie, qui ne noue rien et qui ne dénoue rien, et qui, dans cet inachèvement propice, ressemble à la vie. L'évocation du souvenir provoque un effet de réel.