Diégèse








samedi 10 mars 2012



2012
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L'atelier du texte demain















Ce qui s'écrit











Noëmie J'évoque parfois et même souvent un amour perdu. Le jour est venu d'écrire que mon amour perdu n'est pas Mathieu, que mon amour perdu n'est même pas Gustav, qui est le personnage principal de ce qui n'est pas une histoire, de ce qui n'est pas mon histoire.
De cet amour je ne dirai rien d'autre que ce souvenir insistant de promenades longues dans des paysages somptueux. Parfois le paysage des promenades se substituait au désir, le captait, le détournait, donnant ainsi un peu de repos à cette absence infinie de repos qu'est le sentiment amoureux. Le paysage place une distance et dans cette distance, le corps se délasse et laisse passer le corps et laisse passer le temps.
Gustav Merci de me confirmer qu'il ne s'agissait pas de moi. Mon amnésie sentimentale pouvait me faire douter. Je me souviendrai désormais que je ne t'ai pas aimée et je n'aurai pourtant jamais accès à ton souvenir et tu n'auras pourtant jamais accès au mien.
Mathieu La mémoire permet de regarder les choses qui ne sont plus là. Je me souviens, par exemple, des colonnes que Beverly Pepper avait disposées et Florence plus loin, dans un soleil ingénu. C'est le travail, cela s'appelle le travail, cela s'appelle toujours le travail.
Daniel Se souvenir ou ne pas se souvenir ne sauve en rien ni ne sauve de rien et peu importe que tu te sauves.










10 mars






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Le jour est venu d'écrire que mon amour perdu n'est pas Mathieu, que mon amour perdu n'est même pas Gustav, qui est le personnage principal de ce qui n'est pas une histoire, de ce qui n'est pas mon histoire. Il faut regarder les choses.
C'est le travail, cela s'appelle le travail, cela s'appelle toujours le travail.


Tu te rappelles sans doute les colonnes qu'elle avait disposées et Florence plus loin, dans un soleil ingénu. À distance, le corps se délasse et laisse passer le corps et laisse passer le temps. Peu importe que tu te sauves...








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Parfois le paysage des promenades se substituait au désir, le captait, le détournait. Je n'aurai pourtant jamais accès à ton souvenir et tu n'auras pourtant jamais accès au mien.