Diégèse |
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samedi 10
novembre 2012 |
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2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4698 jours
(2 x 34 x 29 jours) |
et son
auteur est en vie
depuis 19151 jours
(11 x 1741 jours) |
ce qui représente 24,5314% de
la vie de l'auteur |
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hier |
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L'atelier du
texte |
demain
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Ce
qui s'écrit |
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Daniel |
Il y
a longtemps, je me suis aperçu que le mot
« doucement »
revient toujours, qu'il
se dilue dans le texte, tout le texte, et puis revient encore. C'est la trace du temps.
C'est la trace du temps que ça prend, du temps
qu'il fait, de tous les temps. C'est le mot qui dans sa forme même
signale au lecteur qu'il est bien ici question de temps. Car si
je n'écris pas pour passer le temps, je ne peux accepter que le lecteur
lise pour passer son temps à lui. Il aura parfois l'impression de
le perdre. Mais, on ne perd jamais son temps. Cette possibilité ne nous
est pas donnée.
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Mathieu |
L'injonction
est troublante et touchante car la lutte est inégale et tien au fait
que l'écrivain
écrit,
quand il peut, comme il peut, alors que le lecteur fait ce qu'il veut
avec l'écriture, quand il veut.
Il ne faut donc pas s'en soucier, jamais. La condition même de la
possibilité de l'écriture est d'ignorer complètement le lecteur. C'est
même là ce qui fait trace de l'écriture et non d'autre chose qui serait
le divertissement. |
Gustav |
Je
ne sais pas. Je peux être mon propre lecteur comme j'entends et puis
parfois j'écoute ce que je dis puisqu'il y a ces
quelques mots et
que je les prononce et que les prononçant j'entends quelque chose.
Alors que le paysage,
le décor, ne disent jamais rien et tous les bancs de
pierre resteront dans
mon regard, longtemps, en silence. |
Noëmie |
Pourtant,
il y a toi à qui je m'adresse, à qui l'on s'adresse parfois et qui
n'apparaît jamais, et qui n'est ni un personnage, ni une adresse au
lecteur. On ne
peut donc rien savoir de toi sinon que dans le jeu de cartes de la
fiction,
tu représentes l'amour. Tu es peut-être le voyage car le voyage désire. Tu n'en sauras rien.
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10
novembre
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2002 |
2001 |
2000 |
On ne
peut rien savoir de toi sinon que dans le jeu de cartes de la fiction,
tu représentes l'amour... |
Le
voyage désire. |
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... puisqu'il
y a ces quelques mots et
que je les prononce et que les prononçant j'entends quelque chose...
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... et
tous les bancs de pierre resteront dans
mon regard, longtemps... |
Le mot
« doucement »
revient toujours, il
se dilue dans le texte, tout le texte, et puis revient... |
Tu n'en sauras rien.
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2011 |
2010 |
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Si
je n'écris pas pour passer le temps, je ne peux accepter que le lecteur
lise pour passer son temps à lui. |
L'écrivain
écrit,
quand il peut, comme il peut, alors que le lecteur fait ce qu'il veut
avec l'écriture, quand il veut. |