Diégèse








mardi 10 septembre 2013



2013
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L'atelier du texte demain











Gustav Je suis seul ce soir et je n'ai rien à faire, alors, je regarde en ce début d'automne les passants. Je les regarde sans animosité mais sans bonté. Il est vrai, comme le dit La Rochefoucauld, que rien n'est plus rare que la véritable bonté ; ceux mêmes qui croient en avoir n'ont d'ordinaire que de la complaisance ou de la faiblesse. Je n'ai ni complaisance, ni faiblesse, ni véritable bonté, ni même véritable curiosité. Je regarde des passant, et mon absence d'affect à leur égard fait, que, littéralement, ils ne peuvent pas faire récit. Je pourrais arrêter quelqu'un. Rien ne m'en empêche. Pourtant, je ne le fais jamais. Je regarde et puis je lis, sans bien savoir quoi.
Plus tard, je reprends la voiture le long de la frontière allemande. Les lumières de l'autoroute défilent devant moi, comme dans un film des années 80. Il n'y aurait pas grand chose entre cela et la mort.










10 septembre






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Rien ne m'en empêche.

Jamais.



Les lumières de l'autoroute défilent devant moi, comme dans un film des années 80... Et puis je lis, sans bien savoir quoi...







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Alors je regarde en ce début d'automne les passants... Rien n'est plus rare que la véritable bonté ; ceux mêmes qui croient en avoir n'ont d'ordinaire que de la complaisance ou de la faiblesse.

François de La Rochefoucauld
Maximes

... qui, littéralement, ne peut pas faire récit.