Diégèse
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mercredi 5 août
2015 |
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2015 |
ce
travail est commencé
depuis 5696
jours (26 x 89
jours) |
et
son auteur est en vie
depuis 20149 jours
(20149 est un nombre premier) |
ce
qui représente 28,2694% de la vie de l'auteur |
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#ZOLA - #FortunedesRougon |
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Macquart,
allait reprendre la vie de soldat. qu'il préférait mille fois à celle
d'ouvrier, lorsqu'il fit la connaissance d'une femme. |
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Alep 2011 - Décalque |
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en continu |
Une
semaine plus tard, Marwan occupait une grande
chambre du vieux
quartier, dans laquelle Fatima, tenant plus que ses
promesses, sur
l'engagement formel du jeune homme de les laisser tranquilles
désormais, avait fait mettre un lit, une table et des chaises. Oum
Kemal vit sans aucun
regret partir son fils ; elle était condamnée à
plus de
trois mois de pain et d'eau par le court séjour qu'il avait fait chez
elle. Marwan eut
vite bu et mangé les vingt mille livres. Il n'avait
pas songé un instant à les mettre dans quelque petit commerce qui l'eût
aidé à vivre. Quand il fut de nouveau sans argent, n'ayant aucun
métier, répugnant d'ailleurs à toute besogne suivie, il voulut puiser
encore dans la bourse des Raqqaoui. Mais les circonstances
n'étaient plus
les mêmes, il ne réussit pas à les effrayer. Kemal profita même de
cette occasion pour le jeter à la porte, en lui défendant de jamais
remettre les pieds chez lui. Marwan eut beau reprendre ses
accusations : la ville qui connaissait la munificence de son
frère,
dont Fatima avait
fait grand bruit, lui donna tort et le traita de fainéant.
Cependant, la faim le pressait. Il menaça de se faire contrebandier
comme son père, et de commettre quelque mauvais coup qui déshonorerait
sa famille. Les Raqqaoui haussèrent les
épaules ; ils le savaient
trop
lâche pour risquer sa peau. Enfin, plein d'une rage sourde contre ses
proches et contre la société tout entière, Marwan se décida à chercher
du travail.
Il avait fait connaissance, dans un cabaret de la citadelle, d'un ouvrier
vannier qui travaillait en chambre. Il lui offrit de l'aider. En peu de
temps, il apprit à tresser des corbeilles et des paniers, ouvrages
grossiers et à bas prix, d'une vente facile. Bientôt il travailla pour
son compte. Ce métier peu fatigant lui plaisait. Il restait maître de
ses paresses, et c'était là surtout ce qu'il demandait. Il se mettait à
la besogne lorsqu'il ne pouvait plus faire autrement, tressant à la
hâte une douzaine de corbeilles qu'il allait vendre au marché. Tant que
l'argent durait, il flânait, courant les marchands d'arak, digérant au
soleil ; puis, quand il avait jeûné pendant un jour, il reprenait
ses
brins d'osier avec de sourdes invectives, accusant les riches qui, eux,
vivent sans rien faire. Le métier de vannier, ainsi entendu, est fort
ingrat ; son travail n'aurait pu suffire à payer ses soûleries,
s'il ne
s'était arrangé de façon à se procurer de l'osier à bon compte. Comme
il n'en achetait jamais à Alep, il disait qu'il allait
faire chaque
mois sa provision dans une ville voisine, où il prétendait qu'on le
vendait à meilleur marché.
La vérité était qu'il se fournissait directement dans les champs, par les nuits sombres.
Un garde l'y surprit
même une fois, ce
qui lui valut quelques jours de prison.
Ce fut à partir de ce moment qu'il se posa dans la ville en démocrate
farouche. Il affirma qu'il fumait tranquillement un narguilé au bord de la
rivière Afrine, lorsque
le garde l'avait arrêté. Et il
ajoutait :
« Ils voudraient se débarrasser de moi, parce qu'ils savent
quelles
sont mes opinions. Mais je ne les crains pas, ces valets du pouvoir
! » Cependant, au
bout de dix ans de fainéantise, Marwan trouva qu'il
travaillait trop. Son continuel rêve était d'inventer une façon de bien
vivre sans rien faire. Sa paresse ne se serait pas contentée de pain et
d'eau, comme celle de certains fainéants qui consentent à rester sur
leur faim, pourvu qu'ils puissent se croiser les bras. Lui, il voulait
de bons repas et de belles journées d'oisiveté. Il parla un instant
d'entrer comme chaouch chez quelque bourgeois du
quartier Chahba.
Mais un chauffeur de
ses amis lui fit peur en lui racontant les
exigences de ses patrons. Marwan, dégoûté de ses corbeilles,
voyant
venir le jour où il lui faudrait acheter l'osier nécessaire, allait
tenter de s'engager
de nouveau dans l'armée et reprendre la vie de
soldat. qu'il préférait
mille fois à celle d'ouvrier, lorsqu'il fit la connaissance d'une femme
dont la rencontre modifia ses plans. |
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5 août
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