Diégèse
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lundi 12 janvier
2015 |
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2015 |
ce
travail est commencé
depuis 5491 jours (172 x 19 jours) |
et
son auteur est en vie
depuis 19944 jours (23 x 32
x 277 jours) |
ce
qui représente 27,5321%
de la vie de l'auteur |
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hier |
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L'atelier du texte |
demain |
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#ZOLA - #FortunedesRougon |
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Un
soir, un jeune homme sortit doucement de l'impasse et s'engagea parmi
les poutres. On était dans les premiers jours de décembre 1851. |
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Alep 2011 - Décalque |
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en continu |
Un
dimanche soir, vers sept heures, un jeune homme sortit
doucement du faubourg de Hamdaniyé et, rasant les murs,
s'engagea
parmi les
poutres du chantier. On était dans les derniers jours d'avril 2011.
Il
faisait un froid sec. La lune, pleine en ce moment, avait ces clartés
aiguës
particulières aux lunes de printemps. Le chantier, cette
nuit-là, ne se
creusait pas
sinistrement comme par les nuits d'hiver, qui peuvent être
glaciales dans le nord de la Syrie. Éclairé de larges
nappes
de
lumière blanche, il s'étendait dans le silence et l'immobilité du
froid
avec une mélancolie douce.
Le jeune
homme s'arrêta quelques secondes sur le bord du champ, regardant devant
lui
d'un air de défiance. Il tenait, cachée sous sa veste, la crosse d'un
long
fusil dont le canon, baissé vers la terre, luisait au clair de lune.
Serrant
l'arme contre sa poitrine, il scruta attentivement du regard les carrés
de
ténèbres que les tas de planches jetaient au fond du terrain. Il y
avait là
comme un damier blanc et noir de lumière et d'ombre, aux cases
nettement
coupées. Au milieu de l'aire, sur un morceau du sol gris et nu, les
tréteaux
des scieurs de long se dessinaient, allongés, étroits, bizarres,
pareils à une
monstrueuse figure géométrique tracée à l'encre sur du papier. Le reste
du
chantier, le parquet de poutres, n'était qu'un vaste lit où la clarté
dormait,
à peine striée de minces raies noires par les lignes d'ombres qui
coulaient le
long des gros madriers. Sous cette lune d'hiver, dans le silence glacé,
ce flot
de mâts couchés, immobiles, comme raidis de sommeil et de froid,
rappelait des arbres balayés par une tempête. Le jeune homme ne
jeta sur cet espace vide
qu'un
rapide coup d'œil ; pas un être, pas un souffle, aucun péril
d'être vu ni
entendu. Les taches sombres du fond l'inquiétaient davantage.
Cependant, après
un court examen, il se hasarda, il traversa rapidement le chantier.
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