Diégèse
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lundi 22 juin
2015 |
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2015 |
ce
travail est commencé
depuis 5652
jours (22 x 32 x 157
jours) |
et
son auteur est en vie
depuis 20105 jours
(5 x 4021 jours) |
ce
qui représente 28,1124%
de la vie de l'auteur |
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L'atelier du texte |
demain |
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#ZOLA - #FortunedesRougon |
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Il
détermina un libraire à fonder un journal démocratique. L'Indépendant
fit, sous son impulsion, une guerre sans merci
aux réactionnaires. |
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Alep 2011 - Décalque |
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en continu |
« Ma
mère est pourtant une femme
intelligente,
ajoutait-il. Jamais je ne l'aurais crue capable de pousser son mari
dans un
parti dont les espérances sont chimériques. Ils vont achever de se
mettre sur
la paille. Mais les femmes n'entendent rien à la politique. » Lui,
voulait
se vendre, le plus cher possible. Sa grande inquiétude fut dès lors de
prendre
le vent, de se mettre toujours du côté de ceux qui pourraient, à
l'heure du
triomphe, le récompenser magnifiquement. Par malheur, il marchait en
aveugle ; il se sentait perdu, au fond de sa province, sans
boussole, sans
indications précises. En attendant que le cours des événements lui
traçât une
voie sûre, il garda l'attitude de démocrate enthousiaste prise par
lui dès le
premier jour : à cause de cette attitude, il
perdit son emploi ; il
risqua même la prison. Mordu
bientôt par le
désir de jouer un rôle, il détermina un libraire, un rival de Garo,
à fonder
un blog démocratique, dont il devint un des
rédacteurs les plus
âpres.
L'Indépendant fit, sous
son impulsion, une guerre sans merci aux
conservateurs. Mais le courant l'entraîna peu à peu, malgré lui, plus
loin
qu'il ne voulait aller ; il en arriva à écrire des articles
incendiaires
qui lui donnaient des frissons lorsqu'il les relisait. On remarqua
beaucoup, à Alep, une
série d'attaques dirigées par le fils contre les
personnes que le
père recevait chaque soir dans le fameux salon jaune. La richesse des
Jisri et des Ghali exaspérait Youssef au point de lui faire
perdre toute
prudence.
Poussé par ses aigreurs jalouses d'affamé, il s'était fait de la
bourgeoisie
une ennemie irréconciliable, lorsque l'arrivée de Karim et la façon
dont il se
comporta à Alep vinrent
le consterner. Il accordait à son frère une
grande
habileté. Selon lui, ce gros garçon endormi ne sommeillait jamais que
d'un œil,
comme les chats à l'affût devant un trou de souris. Et voilà que Karim
passait
les soirées entières dans le salon jaune, écoutant religieusement ces
grotesques que lui, Youssef, avait si impitoyablement
raillés. Quand
il sut,
par les bavardages de la ville, que son frère donnait des poignées de
main à Ghali et en
recevait de Giustiniani, il se demanda avec anxiété
ce qu'il
devait
croire. Se serait-il trompé à ce point ? Les baathistes auraient-ils
quelque chance de succès ?
Cette
pensée le terrifia, Il perdit son équilibre, et, comme il arrive
souvent, il
tomba sur les conservateurs avec plus de rage, pour se venger de son
aveuglement. |
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22 juin
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