Diégèse




jeudi 3 janvier 2019




2019
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Pas de « caucus » à Marseille 3



Gustav Diégèse














Pas de « caucus » à Marseille J'ai eu mon premier rendez-vous. Cela n'a pas été très long.
Je ne savais pas que la rue Consolat était si longue. J'aurais dû la prendre par la rue Espérandieu plutôt que par la Canebière. Je m'étais pourtant interdit d'être aussi sensible aux toponymes. Mais là, je ne pouvais pas  : Consolat, Espérandieu. C'en était trop.
Il pleuvait. C'est incroyable comme la pluie agite Marseille. La ville traverse alors la Méditerranée et Marseille sous la pluie est une ville africaine sous la pluie. Sauf, rue Consolat. La rue Consolat sous la pluie est la rue Consolat sous la pluie, ni africaine, ni provençale, ni même particulièrement française, triste, abominablement triste. Tout en haut, il y a la grosse meringue du Palais Longchamp, qui pourrait fondre sous la pluie.

Toute la rue sous la pluie pour rien, ou presque. Le type n'avait pas ce que je cherchais. Il croyait l'avoir, mais c'était le genre à se faire rouler depuis la naissance.
Je suis reparti. Il y a encore plus triste que la rue Consolat, il y a le boulevard de La Libération. J'ai pris le boulevard de La Libération. Il continuait de pleuvoir.
Je loge sur le Vieux-Port. Cela m'a semblé le plus simple pour circuler sans me faire remarquer. C'est cette sorte d'endroit où même un miracle, un vrai, un canonique, passerait inaperçu. Même la Cour des miracles ressemblerait à un jardin d'enfants. Il y a beaucoup de touristes, mais les touristes sont en couverture. En écartant les touristes, la vie véritable du Vieux-Port devient de nouveau bien visible. La nuit, il y a  le bruit rassurant des engins de nettoyage. Ils ne nettoient que le pavé.
Je n'aurai mon deuxième rendez-vous que demain. Ce sera long ici sous la pluie jusqu'à demain. Je ne vais quand même pas aller à La Vieille Charité. Rien que le nom me déprime. Je vais rester à regarder la pluie sur le port. Il n'y a pour moi rien de mieux à faire.









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4e de couverture






Pas de « caucus » à Marseille : le titre résonne comme celui d'un roman noir... Ce n'est que le début. Dans un récit endiablé au cœur de la cité phocéenne, l'auteur improvise une foule de récits, tantôt drôles et tantôt effrayants, quelques histoires d'amour et quelques mauvais coups.

Gustav Diégèse, avec ce roman hors norme, signe l'un de ses plus beaux textes. Celui que l'on avait connu jadis étoile montante du cinéma et du théâtre se révèle un écrivain très convaincant.

« Il était une fois ton souvenir dans une ville rendue au calme, ton souvenir que je n'attendais pas. » Mais la ville n'est jamais rendue au calme et le souvenir se dérobe tou03s.

Voici un livre qu'il ne faut pas manquer.










3 janvier







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