Diégèse




vendredi 25 juin 2021



2021
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samedi 22 avril 1995 12739 jours de vie (12739 est un nombre premier)
Il y a 9561 jours (3 x 3187 jours)











Ce 22 avril 1995, c'est la veille du premier tour des élections présidentielles en France. Le monde va mal, entre casques bleus français tués accidentellement sur l'aéroport de Sarajevo, recherche de suspects d'extrême droite après l'attentat d'Oklahoma City aux États-Unis, qui a déjà fait 68 morts, et recherche aussi de touristes français en Casamance, que l'on ne retrouvera malheureusement jamais. On s'arrêtera cependant sur cette scène incroyable où Hillary et Bill Clinton sur des fauteuils parlent à des enfants de fonctionnaires fédéraux en promettant, pour les rassurer, la mort aux méchants qui ont commis l'attentat. C'est bien ce qui arrivera à Timothy McVeigh, qui sera exécuté par injection létale le 11 juin 2001. Quant aux milices que l'on voit à l'entraînement ensuite, ce sont celles qui ont pris d'assaut le Capitole parce qu'elles avaient trouvé en Donald Trump un Président qui leur ressemblait. C'est alors, semble-t-il que l'on se rappelle que les États-Unis sont toujours animés de forces centrifuges, celles-là mêmes qui les ont conduit à une terrible guerre de sécession.
9'27", on vote le lendemain. Reportage obligé et attendu dans un bureau de vote rural. Comment sont choisis les villages où l'on filme ces reportages  ? Aujourd'hui, c'est Goulier, dans l'Ariège. Difficile à dire. Le village élit depuis 2001 Claude Téron comme maire. Il appartient au Parti socialiste.Le reportage est sympathique. Il demeure sans intérêt, sauf pour les gens qui habitent à Goulier. C'est la France folklorique, c'est-à-dire avec accent et béret. Tout autre couvre-chef adéquat aurait fait l'affaire.
Plus intéressant (11'32"), une histoire de l'urne électorale. 12'34", une annonce qui se veut humoristique de la soirée du lendemain. On s'endort. 14'04", on retourne en Casamance. Comme on sait que l'on ne retrouvera jamais les touristes disparus, on passe. Rwanda (16'28"). On préférerait s'éviter un nouveau massacre. On passe aussi. Mais on ne peut échapper à l'horreur de ces images. Au palmarès de ces années-là, le Rwanda tient toujours le premier rang de l'ignominie.
Suit un reportage sympathique (18'35") sur un vieux photographe russe, qui a travaillé pour l'Agence Tass et rendu célèbre pour un cliché d'un soldat soviétique plaçant un drapeau sur le Reichstag à Berlin le 2 mai 1945. Bien sûr, si l'on s'interroge sur la nécessité de ce reportage la veille du premier tour des Présidentielles, on ne peut s'empêcher de penser que c'est la séquence anticommuniste.
Puis c'est le tour des élections en Italie -21'34") où Berlusconi est en embuscade. Le reportage se termine sur une remarque bien sexiste de M. de Chalbron.
Ensuite  : rugby (23'19"). Le commentateur fait des effets de style qui ne sont pas sans intérêt. On retiendra une chose  : au rugby, quand on perd, on pleure...
Tennis. Spectacle (publicité pour Barenboïm). On retiendra que Stéphane Braunschweig avait 30 ans. On retiendra aussi que la scénographie est furieusement tendance... 1980.
Après Barenboïm l'ennuyeux, Clapton (28'11"). On retiendra que ce dernier se teint déjà les cheveux et la barbe.
Météo. Au dodo  !
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