Diégèse Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam
dimanche 17 juillet 2022



2022
ce travail est commencé depuis 8234 jours (2 x 23 x 179 jours) et son auteur est en vie depuis 22687 jours (72 x 463 jours)
ce qui représente 36,2939% de la vie de l'auteur trois mille deux cent quarante-et-une semaine de vie
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dans 1752 jours (23 x 3 x 73 jours), ce sera le mardi 4 mai 2027
et l'auteur sera peut-être en vie depuis 24439 jours (24439 est un nombre premier)
Carnet de voyage de 2027
de Saint-Gilles-Croix-de-Vie à Nantes
départ à 9h03, arrivée à 10h20
séjour à Nantes jusqu'au 8 mai 2027










Ce qui est intéressant, à Nantes, c'est moins la Loire que l'on trouvera plus majestueuse ou plus sauvage ailleurs, en amont ou en aval, mais l'Erdre qui vient presque buter sur le tunnel Saint-Félix avant de déboucher dans le fleuve. Mais peu importe le tunnel, construit dans les années 1930 et sans intérêt particulier. J'ai préféré me promener sur le cours des cinquante-otages, aménagé en lieu et place des dernières centaines de mètres de l'illustre rivière. Je la nomme ainsi, car j'ai lu qu'elle était autrefois qualifiée de « plus belle rivière de France ». Dès demain, je louerai un vélo pour tenter de vérifier ces dires au jour le jour et tenter d'admirer les anciennes demeures aristocratiques de ses rives et prendre des photographies. Je tenterai aussi de prendre le petit bac public appelé Le Passeur de l'Erdre, qui assure les traversées en amont de Nantes, après avoir vérifié bien sûr qu'il accepte les bicyclettes. Mettre un vélo sur un bateau ou dans un train m'a toujours semblé une chance, voire une sorte de luxe à bon marché.

Il faudra aussi que j'aille cette fois au Lieu Unique, ces anciennes usines reconfigurées en théâtre où l'on ne sait plus si l'on est dans un théâtre, parangon de ces tiers-lieux qui, avec la crise, peinent cependant à trouver un financement public pérenne. Je crois me souvenir y être déjà venu, il y a bien longtemps, à l'occasion d'un congrès, sans pouvoir en être certain. Qui sait ? J'y croiserai peut-être une personne que je connais, ou que je connaissais, si tant est que je puisse la reconnaître. Mon esprit manque de vivacité quand il s'agit d'associer inopinément des souvenirs, un visage et un nom, alors que je reconnais parfois quelqu'un à sa silhouette.

Je suis rentré avant la tombée de la nuit, voulant me protéger un peu de la touffeur du mois de mai. L'été commence désormais fin avril et les serres tropicales du jardin des plantes doivent très vite être ouvertes. La Loire aussi bien que l'Erdre sont d'ailleurs très basses pour ce que l'on appelait avant une fin de printemps. Peut-être faudra-t-il revoir les saisons et le calendrier scolaire, bientôt. Il faudrait tout revoir, mais on ne revoit rien ou pas grand chose. On dépense une fortune pour essayer seulement de faire changer les modes de consommation. On escamote ainsi la cause et la solution, quand il faudrait s'attaquer à la consommation même.

Trop fatigué pour lire, j'ai visionné sur l'ordinateur plusieurs épisodes historiques de la série « Amicalement Vôtre », qui semble désormais évoquer un moyen-âge où les hommes se retournent toujours sur les femmes et conduisent des bolides polluants. Avec le recul, il me semble cependant plus clair que le ressort caché de la série en question soit bien l'homosexualité latente et la publicité automobile. Peut-être pourrait-on en tirer quelques conclusions philosophiques sur le réchauffement climatique.










17 juillet






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