Diégèse Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam
jeudi 2 juin 2022



2022
ce travail est commencé depuis 8189 jours (19 x 431 jours) et son auteur est en vie depuis 22642 jours (2 x 11321 jours)
ce qui représente 36,1673% de la vie de l'auteur
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dans 1351 jours (7 x 193 jours), soit 193 semaines, ce sera le jeudi 12 février 2026
et l'auteur sera peut-être en vie depuis 23993 jours (23993 est un nombre premier)
carnet de voyage de 2026
de Marennes-Hiers-Brouage à Saint-Denis-d'Oléron via Saint-Pierre-d'Oléron















Une nouvelle fois, je suis aux pieds du phare de Chassiron, à propos duquel, dans mes notes de l'année dernière, j'utilisais la jolie expression de « livrée blanche et noire ». Je vais dormir sur le parking, non loin, derrière les haies vives qui le délimitent. Je ne serai pas dérangé. Il n'y a personne ou presque en cette saison à la pointe de l'île. En outre, le temps est pluvieux, avec un ciel très bas et une bruine quasi continue. Je crois que je suis un peu fatigué de la mer et des marais salants. J'ai hâte de retrouver les montagnes. Les touristes plus pressés que moi ne pourront imaginer combien de marais salants se trouvent le long de la côte, et, plus largement, en France. Je n'avais jamais vraiment compris pourquoi, sous l'ancien régime, c'était sur le sel que le maudit impôt de la gabelle avait été instauré. C'est sans doute parce que la ressource était immense, que chaque grain de sel était compté, car, il était la source de mouvements continus entre les côtes et l'intérieur des terres. Or, il est toujours plus facile pour le pouvoir de contrôler et de taxer ce qui est en mouvement plutôt que ce qui demeure. Il en va d'ailleurs ainsi des biens comme des personnes, et depuis que je suis nomade, je ne compte plus le nombre de fois où je me suis fait contrôler, si bien que j'en ai pris l'habitude. Quand je suis sédentaire, je ne vois la police que si je l'appelle.

Depuis quelques jours, je promène le long de la côte une tristesse vague qui me semble de saison. Je la connais bien. Parfois, elle me laisse sans espoir. Parfois elle s'éloigne et puis elle revient, comme la marée et c'est peut être pourquoi j'ai envie de quitter la côte et de marquer une pause. La promenade à pied au bord de la mer est certes vivifiante, mais, la force et la puissance de l'océan sont tout autant épuisantes. Alors, j'écris et cela me repose un peu. Pour autant, je ne peux pas faire que cela. Certes, je passe aussi beaucoup de temps à choisir les hôtels où je prends une chambre un jour ou deux par semaine, ou bien quand le temps est trop mauvais.

Puis, quand la tristesse s'évanouit, c'est alors comme un recommencement vertueux.

C'est la nuit maintenant. Le vent s'est calmé. Je suis bien. Ce n'était donc pas une mauvaise journée.










2 juin






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