Diégèse Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam

mardi 27 septembre 2022



2022
ce travail est commencé depuis 8306 jours (2 x 4153 jours) et son auteur est en vie depuis 22759 jours (11 x 2069 jours)
ce qui représente 36,4955% de la vie de l'auteur
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dans 2484 jours (22 x 33 x 23 jours), ce sera le lundi 16 juillet 2029

et l'auteur sera peut-être en vie depuis 25243 jours (25243 est un nombre premier)
le tour des cathédrales : départ pour Tarbes
séjour à Tarbes jusqu'au 20 juillet 2029










J'ai gardé la voiture de location pour rejoindre Tarbes, moins pour m'éviter les trois autocars que j'aurais sinon dû prendre, que pour avoir le plaisir de traverser d'est en ouest le Parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises. J'avais aussi remarqué lors d'un autre voyage que les toponymes dans cette région me rendent de bonne humeur et c'est ainsi qu'après avoir traversé Touille, j'ai fait un léger détour amusé jusqu'à Bizous avant de traverser Ozon, laissant plus à l'ouest Fréchou-Fréchet, qui, en cette saison, porte assez mal son nom. Et puis, en voiture, j'irai plus facilement passer une journée à Lourdes, qui n'est pas très éloignée. J'y suis allé déjà, mais il y a si longtemps que je ne me rappelle rien, sinon une foule de moines et de moniales venus prier et aussi les commerçants qui vendent des ex-voto à faire tourner la tête de tous les saintes et les saints. Tout cela donne envie de se cacher dans la grotte. Pour autant, peu de chance de pouvoir y être seul. D'ailleurs, Lourdes est une ville qui exècre la solitude. Je suis convaincu que la religion pourrait se passer de ces lieux de grégarité, la spiritualité n'atteignant la perfection de l'Esprit que dans un sanctuaire perdu battu par le vent.

Elle n'est pas bien grande, la cathédrale de Tarbes, dédiée à Notre Dame de la Sède, ce qui signifie Notre Dame de la Sagesse. Le cimetière porte aussi stoïquement ce nom. Pour être modeste, elle n'en est pas moins remarquable, tant elle semble construite sur le motif du patchwork, mêlant, dans ses parties les plus anciennes, celles du douzième siècle, briques et galets avant d'arborer une travée du dix-huitième, que l'on croirait extraite d'un seul bloc d'un pavillon versaillais. Je loge à proximité. Sur la place, il y a encore les aménagements installés pour le soir du quatorze juillet. De ma fenêtre, je vois un grand-père qui explique les détails de la façade à ses petits enfants attentifs et c'est vraiment touchant.

C'est aujourd'hui qu'a été publié le long entretien, trop long sans doute, que j'ai donné à un magazine spécialisé qui voulait m'interroger sur mon errance inutile et sur les règles d'un jeu qui n'est pourtant pas un jeu. C'est toujours difficile pour moi d'avouer que j'écris, au point parfois d'oublier d'écrire. Ce que les gens ne comprennent pas, c'est pourquoi je n'écris pas de livres. J'ai décidé de ne plus répondre à cette question. Je ne saurai d'ailleurs jamais ce que le journaliste a retranscrit de notre entretien. Il n'est évidemment pas question pour moi de lire cela. Ce serait déroger à la règle que je me suis donnée il y a fort longtemps. Ce serait aussi angoissant, tant j'aurais l'impression de lire une chronique nécrologique.












27 septembre






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