Diégèse					Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam
mercredi 4 décembre 2024									2024
ce travail est commencé depuis 9105 jours (3 x 5 x 607 jours)					et son auteur est en vie depuis 23558 jours (2 x 11779 jours)
ce qui représente 38,6493% de sa vie
hier					L'atelier du texte				demain
table des narratrices et des narrateurs					les narratrices et les narrateurs du protocole d'écriture de 2024
jeudi 4 décembre 2003		précédemment	28 novembre 2024	Danièle	Un poste à Rome s'est libéré, mais il faut que je me décide tout de suite. Il est absolument que je sois opérationnelle pour les fêtes de fin d'année. Je dois donner ma réponse lundi. Je fais semblant de réfléchir mais ma décision est prise. J'accepte. Il s'agit de l'hôtel de la chaîne qui est à côté du Colisée. Il faut que je travaille mon italien mais là-bas, je pense que je vais apprendre très vite. Déjà, après quelques jours passés à Venise, je me débrouillais mieux. Je suis heureuse que mes arrêts n'aient pas joué contre moi. Il ne s'agissait pourtant pas d'une maladie due au travail. Enfin, je ne crois pas. Je mens. Ma mélancolie venait indirectement du travail. Je n'en pouvais plus de devoir accueillir des couples amoureux et leur souhaiter un bon séjour. Je n'en pouvais plus de les voir descendre de leur chambre le matin visiblement encore alanguis par leur nuit d'amour, que je supposais évidemment torride alors qu'ils avaient peut-être seulement mal dormi. Bien sûr, si c'était encore comme cela, ce n'est pas en allant à Rome que je me préserverais des couples amoureux, surtout dans un des sites les plus touristiques de la capitale italienne. Mais ce n'est plus comme cela. Je m'en moque maintenant. Je ne sais pas bien pourquoi je m'en moque. Peut-être ai-je laissé les amours mortes à Venise. Après tout, la cité des doges est aussi faite pour ça. Il y a une grande piscine sur le toit de l'hôtel mais je ne sais pas si les employés ont le droit de l'utiliser. En tout cas, il doit bien y avoir d'autres piscines à Rome.
								suite le :	6 décembre 2024
samedi 4 décembre 2004		précédemment	30 novembre 2024	Esteban	J'ai fait hier soir une crise d'épilepsie, pas comme celles que j'avais avant ma première opération, mais une grande, une belle, une vraie. C'est évidemment très mauvais pour la cicatrisation et le médecin, appelé par les pompiers, m'a prescrit un traitement qui m'abrutit complètement. Mais je ne peux pas me permettre d'en avoir une autre dans un délai proche. De toute façon, je n'ai aucunement envie d'en avoir une autre, même dans longtemps. J'ai lu bien sûr des textes sur l'épilepsie sur l'internet. Contrairement à ce que je pensais, il ne s'agissait pas d'une crise généralisée mais seulement d'une crise frontale, moins dangereuse. Mais c'était assez terrible à voir. Mon visage était déformé et mes bras et mes jambes étaient pris de mouvements brusques. C'est cela qui m'avait fait croire à une crise généralisée alors que le médecin m'a dit qu'il s'agissait seulement d'une crise frontale partielle, qui ne se déclenche que la nuit. Je suppose qu'il m'a dit cela pour me rassurer mais cela ne m'a pas vraiment rassuré. Bien sûr je me demande s'il s'agit de séquelles de l'opération ou si c'est le symptôme que ma tumeur a bougé. En fait, je pense que l'hypothèse la plus probable est qu'il s'agit des deux. J'espère que mes cellules n'ont pas commencé à faire la course entre elles et que le championnat de la division cellulaire incontrôlée et rapide n'a pas commencé. On saura bientôt de quoi il s'agit.
								suite le :	18 décembre 2024
lundi 4 décembre 2017		précédemment	16 novembre 2024	Raïssa	Que raconter quand tout va bien ? Mon séjour ici commence à ressembler au feuilleton de La petite Maison dans la prairie. Mais je ne vais pas inventer des problèmes, juste pour avoir quelque chose à écrire. Nous nous levons tôt. Nous faisons une séance de yoga ensemble, parfois dans le jardin même s'il fait froid. Gunther n'a jamais froid et moi je tente de me souvenir que je suis une brestoise. Puis, Gunther quitte la maison pour aller travailler sur les marchés. C'est comme cela qu'il gagne de l'argent pour pouvoir ensuite partir faire du surf avec le camping-car. Moi, je fais un peu de ménage tranquillement, puis je vais à mon cours d'allemand où je retrouve mes copines. Il y a une Italienne, une Grecque, deux Turques, une Cypriote du nord, donc turque et une Suédoise. Bien sûr la Suédoise est avantagée. Il y a beaucoup de mots qui ressemblent à l'allemand. Mais du coup, elle fait des erreurs que je ne fais pas. On ne peut pas tout avoir. J'aime beaucoup l'allemand. J'adore l'ordre des mots. Une fois qu'on a compris le truc, cela devient facile. En allemand, on dirait : une fois que a on le truc compris, facile devient cela. Ou à peu près. Enfin, je pense. Tout le cours se passe en allemand mais nous en sommes encore aux phrases faciles. Parfois, j'aimerais que la prof nous fasse des cours de grammaire. J'aimais bien la grammaire à l'école. Mais il paraît que ce n'est pas la méthode. J'adore surtout parler allemand avec Gunther. Nous parlons au bébé en allemand. Je crois l'avoir senti bouger quand il entend nos deux voix.
								suite le :	14 décembre 2024
4 décembre
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