Diégèse
Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam
vendredi 23 février 2024





2024
ce travail est commencé depuis 8820 jours (22 x 32 x 5 x 72 jours)

et son auteur est en vie depuis 23273 jours (17 x 372 jours)

ce qui représente 37,8980% de sa vie

mille deux cent soixante semaines d'écriture
hier

L'atelier du texte
demain










table des narratrices et des narrateurs

les narratrices et les narrateurs du protocole d'écriture de 2024










jeudi 23 février 2006 précédemment 17 février 2024 Gustav J'ai observé hier un manège auquel je trouve un potentiel narratif incroyable, voire même un potentiel romantique indéniable. J'étais à mon bureau, que j'ai placé sous une fenêtre qui donne sur les immeubles les plus hauts, nommés Super Rouvière. L'après-midi le soleil donne dans les fenêtres, obligeant parfois les résidents qui sont en face à baisser les stores pour éviter les reflets du soleil. Mais, levant la tête, gêné par un reflet insistant, j'ai aperçu un miroir qui laissait émettre des reflets intermittents. J'ai d'abord cru à un de ces miroirs de salle de bain que l'on peut accrocher à un fil et qui se serait balancé avec la brise, souvent assez forte dans ces hauteurs. Mais, j'ai dû rapidement me rendre à l'évidence. Il s'agissait bien d'un rythme et ce rythme revenait d'une manière que le vent ne savait pas produire. C'était un signe et ce qui marque le signe est l'intention. Je devais tout à la fois comprendre le signe et j'en comprendrai alors l'intention.

Après plusieurs observations, j'ai acquis la certitude qu'il s'agissait d'un signal en morse. Je savais depuis l'enfance, sans doute grâce à quelque lecture oubliée, que le morse se codait en points et tirets, le point marquant un signal court et le tiret un signal long. Dès lors, il m'a été possible de reproduire le signal que j'apercevais et qui de manière répétitive, émettait :

· - - - · - · - - - -  · - · · - - ·

Il ne m'a pas été trop difficile ensuite de trouver que ce signal ne signifiait rien d'autre que « je t'aime ».

À qui cela pouvait-il s'adresser et qui était l'émettrice ou l'émetteur de ce message amoureux et lumineux.








suite le : 27 février 2024










jeudi 23 février 2017 précédemment 13 février 2024 Raïssa Il pleut sur Brest. Nous sommes en janvier. Il n'y a donc à cela rien de très extraordinaire.

Je lis que l'armateur du Thisseas, ce vraquier qui avait été repéré l'année dernière au large de la ville laissant une longue traînée d'hydrocarbure, va faire appel du premier jugement qui l'a condamné. Son système de défense, comme celui de l'équipage, a depuis le début été celui de nier les faits. Espérons que la justice ne s'emmêlera pas dans les fils de la procédure et que la condamnation sera maintenue. Un acquittement serait une nouvelle catastrophe.

Depuis que je me suis engagée dans la lutte contre les pollutions, je vis dans la crainte d'une nouvelle marée noire dévastatrice. Quand je vois de près les énormes navires qui quittent le port ou qui y arrivent, je ne peux m'empêcher de voir des milliers d'oiseaux morts, une coque éventrée et des appels à l'aide de la population, comme des autorités. Je sais un peu d'où me viennent ces visions. Je suis née l'année du naufrage de l'Amoco-Cadiz... 1978... Je ne m'en souviens évidemment pas mais j'ai pu voir des films et des photographies de lieux que je connais désormais très bien. Mes parents en parlaient souvent. Toute la population en parlait souvent. Pour le naufrage de l'Erika le 11 décembre 1999, j'avais vingt-et-un ans et c'était mon baptême de nettoyage. Nous avions des cirés jaunes et de grands gants rouge-orangé car les matières que nous manipulions étaient très corrosives. Malgré notre allure cocasse, personne ne rigolait. Je crois que cet épisode m'a marquée davantage que je ne le pensais alors. Peut-être devrais-je en parler ?








suite le : 25 février 2024










mercredi 23 février 2022 précédemment 21 février 2024 Walter Peu à peu, je progresse dans ma promenade et je pense que d'ici mars, j'atteindrai le panneau d'entrée de ville au-delà duquel je devrai rebrousser chemin. Il faut aussi que je pense à garder des forces pour le retour. Descendre n'est à mon âge pas plus facile que de descendre et je ne voudrais pas devoir arrêter une voiture pour demander au conducteur ou à la conductrice de me ramener chez moi. Ce serait sans doute une conductrice. Elles s'arrêtent plus facilement.

Aujourd'hui, malgré le froid, j'ai réussi à dépasser le pontet qui enjambe l'Arget, un affluent de l'Ariège et, me sentant en jambes, face au numéro 6, j'ai avisé un petit escalier d'une douzaine de marche à peine qui mène à une sorte de balcon qui surplombe l'avenue et qui permet d'accéder au portail d'une belle propriété. Il faut ensuite redescendre jusqu'au goudron de l'avenue de la Caranne, face au numéro 8. On aperçoit clairement la gare et les trains régionaux dans leur livrée bleue et blanche.

Mais, arrivé en haut de ce supposé balconnet, je me suis aperçu qu'il s'agissait en fait de la rue Saint-Sauveur, venelle entre les maisons. J'ai donc décidé de redescendre vers le centre en empruntant ce chemin et j'ai pu donc voir le commencement du chemin qui conduit à la croix de Saint-Sauveur, curieusement appelé Chemin de Lizonne-Saint-Sauveur. Le caractère curieux du toponyme s'évanouit quand on sait que Lizonne est un hameau que l'on peut rejoindre par le même chemin.

Je suis resté un peu à l'embranchement du chemin où commence ma randonnée rêvée. Serai-je au printemps assez en forme pour oser y goûter ? Mon cœur en battait déjà la chamade comme lors de mes premiers émois.








suite le : 1er mars 2024
23 février






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