Diégèse | Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam | ||||||||
samedi 27 juillet
2024 |
2024 |
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ce
travail est commencé depuis 8975 jours
(52 x 359 jours) |
et
son auteur est en vie depuis 23428 jours
(22 x 5857 jours) |
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ce
qui représente 38,3089% de sa vie |
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hier | L'atelier
du
texte |
demain |
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table
des narratrices et des narrateurs |
les narratrices et les
narrateurs du protocole
d'écriture de 2024 |
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mercredi 27 juillet 2011 | précédemment | 19 juillet 2024 | Laurence | C'est déjà la fin du mois de juillet et pour moi, depuis
l'enfance, c'est là que commence la fin de l'été. Il n'y a pas d'autre
saison qui puisse mieux figurer que l'apogée n'est que l'annonce de la
chute. Dans l'enfance, c'était souvent vers la fin du mois de juillet que l'on commençait à se préoccuper des fournitures scolaires et ce, jusque sur le lieu de villégiature, dans les librairies-papeteries de province ou les supermarchés, en sortie de ville. En été, les crayons de différentes couleurs, les cahiers, carnets et autres compas et règles semblent encore inoffensifs. Ils pourront parfois, au cœur de l'automne scolaire, raconter un peu des vacances, évoquer des souvenirs de baignades et de soleil brûlant. La cérémonie la plus épique était évidemment le choix du cartable, que l'on allait porter sur le dos comme une corvée que l'on donnerait aux enfants-bagnards. Les cartables proposés reprennent souvent les personnages des industries de la distraction, du divertissement et il semble ainsi paradoxal d'envoyer à l'école des enfants portant en bannière le symboles actifs de l'appauvrissement de leur imaginaire. Mais, le pire de cette fin de mois de juillet, c'était une injonction continuelle à jouir de l'été. Or, il n'y a rien de plus contraire à la jouissance que l'injonction. Petite, déjà, l'idée qu'il fallait profiter de la mer ou de la montagne, profiter du beau temps et des limonades en terrasse sous peine d'être à jamais bannie de l'univers merveilleux de la jouissance, cela me terrorisait et m'accablait. Je demandais à rester dans ma chambre, prétextant une fatigue, un mal de tête et je lisais ou bien même ne faisais rien du tout, allongée sur mon lit, attendant que ça passe. |
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suite le : | 8 août 2024 | ||||||||
samedi 27 juillet 2019 | précédemment | 25 juillet 2024 | Tiffène | C'est ce
soir que je lui dis que je ne suis plus vierge. Je verrai bien comment
il va réagir. Mais il faut encore que je trouve le moyen de le lui dire
sans que la scène tourne au ridicule achevé. Je ne peux quand même pas
le regarder dans les yeux et lui dire cela comme si je lui annonçais
que j'étais enceinte de lui ou pire encore que j'étais atteinte d'une
maladie incurable et dégénérative. Je sais que j'aime les mauvais
feuilletons à l'eau de rose, mais, justement parce que je les aime et
que je les regarde, je suis en mesure de déceler leur caractère
dérisoire. Ou bien alors, je vais le lui écrire. Quel support choisir ? Le texto paraît assez inadéquat. Le mail ne l'est pas davantage, tant il semble réservé aux échanges professionnels formels ou aux lettres d'insultes. J'imagine mon mail au milieu des spams... Mail 1 : promotion sur les escalopes ; Mail 2 : je ne suis plus vierge... la révélation ! ; Mail 3 : un soin offert pour toute épilation du maillot... Quoique je ne sache pas qu'Oscar reçoive des publicités pour l'épilation du maillot. Mais bon. Je pourrais peut-être d'ailleurs compléter mon offre de coiffure-manucure par un salon d'esthétique queer et puis aussi un salon de massage. Bon, je ferais peut-être mieux d'ouvrir un bordel. Mais, je ne sais toujours pas comment je vais lui dire quelque chose qui va d'évidence : je te jure, Oscar, j'ai déjà couché avec des garçons. |
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suite le : | 6 août 2024 | ||||||||
mercredi 27 juillet 2022 | précédemment | 21 juillet 2024 | Walter | J'espère que la colline ne va pas prendre feu. J'imagine le
chemin qui est devenu notre chemin à Clotaire et à moi, noirci par les
flammes et les arbres transformés en charbon de bois. Je ne m'aventure
même plus dans le parc au bord de la rivière. Même si son caractère
urbain et la proximité de la rivière font que l'on y craint moins les
incendies, je ne peux pas nous exposer à un départ de feu qui
imposerait une évacuation rapide dont la brusquerie pourrait nous être
fatale. Mon autre crainte, qui est la même crainte, est qu'un incendie se déclare dans l'immeuble et qu'il faille l'évacuer. Je ne nous vois pas courir dans les escaliers, tout boiteux que nous sommes l'un et l'autre. J'imagine que nous en avons encore pour un bon mois de canicule et que nous serons miraculés l'un et l'autre si nous nous en sortons. Peut-être que je dramatise un peu la situation, mais cette chaleur me tape sur le système, me fait suffoquer et les promenades sanitaires du vieux Clotaire me sont de plus en plus pénibles, autant, d'ailleurs, qu'elles le semblent être pour lui. |
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suite le : | 29 juillet 2024 | ||||||||
27 juillet | |||||||||
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