Diégèse
Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam
jeudi 5 septembre 2024





2024
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les narratrices et les narrateurs du protocole d'écriture de 2024










vendredi 5 septembre 2003 précédemment 30 août 2024 Danièle Je ne sais que dire tant je suis éblouie. Souvent les destinations touristiques les plus prisées sont décevantes, ne serait-ce que parce qu'elles sont toujours encombrées de touristes, à qui l'on ressemble sans doute bien qu'on les trouve ridicules. Il y a beaucoup de touristes à Venise, énormément et de tous les acabits. Mais, il semble que la ville les absorbe. Passés les lieux les plus identifiés, on peut marcher des heures dans les rues et ruelles et se perdre, toujours, sans en rencontrer ou n'en rencontrer que quelques-uns.

Venise a la réputation depuis le dix-neuvième siècle au moins d'être mélancolique. Il aura suffi de quelques films et d'une chanson ridicule qui voulait laisser les gondoles à Venise. Moi, je la trouve au contraire très joyeuse, très italienne. Et l'on se souvient aussi que les Italiens sont gais quand ils savent qu'ils auront de l'amour et du vin. C'est en tout cas ce qu'affirmait la chanteuse Nicole Croisille, laquelle semblait en être convaincue. J'ai oublié qui chantait la chanson qui laissait les gondoles à Venise et je n'ai pas internet ici et ne peux donc pas vérifier via un moteur de recherche.

J'ai mille fois bien fait de venir en train. L'arrivée le matin sur la lagune est somptueux et tout à la fois irréel. C'est le moment où l'on se demande si ce qui arrive arrive bien et si l'on est bien le personnage principal de ce film. Somme toute, ils sont rares les moments où l'on se sent vraiment le personnage principal de sa propre vie. La plupart du temps, ce sont d'autres qui ont le premier rôle et que l'on regarde avec incrédulité.








suite le : 11 septembre 2024










samedi 5 septembre 2009 précédemment 3 septembre 2024 Jeanne Déjà deux nuits à Marseille. Enfin, je n'ai passé qu'une seule vraie nuit, c'est-à-dire dans une chambre et dans un lit correctement fait. La première nuit aura été plus chaotique, entre des piles de cartons qui menaçaient de s'écrouler, sur un matelas enroulée dans une couette sans housse de couette. Les housses de couette devaient être justement dans un de ces cartons, mais je supposais qu'elles étaient dans celui qui était tout en dessous de la pile. En fait, je l'ai vu ensuite, ce n'était pas le cas et avec un peu plus de courage et d'acuité, j'aurais pu en trouver une. En revanche, ce qui était tout en dessous d'une pile, c'était le café et la cafetière. Mais ce n'était pas grave. Je suis sortie prendre un café en terrasse. Et à Marseille, le café en terrasse prend un tout autre goût, qui n'a rien à voir avec celui de Nice. Il paraît que les Parisiens ne distinguent pas l'accent niçois de l'accent marseillais, voire de l'accent occitan. Je ne sais pas ce qu'ils ont dans les oreilles. En tout cas, nous on distingue très bien les accents et même celui de Paris, pourtant supposé ne pas en avoir.

Je crois que je vais aimer mon appartement de la rue Monte-Cristo. J'y ai bien dormi cette nuit.

Je commence lundi. J'appréhende un peu. Mais, c'est normal je pense. C'est un peu la rentrée des classes. D'ailleurs ce matin, j'ai croisé de nombreux enfants avec des cartables trop neufs. Je ne savais pas bien où j'étais. Il faudrait pouvoir garder en mémoire ces instants de dépaysement qui vont nécessairement, avec les jours, s'estomper au profit du quotidien.








suite le : 29 septembre 2024










lundi 5 septembre 2011
précédemment 30 août 2024 Laurence Bon, cette fois-ci, le mois d'août est fini est j'ai eu six patients dès cette première journée. J'en vois au moins quatre qui sont en demande d'une thérapie un peu suivie dans le temps. Rien de grave, mais juste quelques névroses bien enkystées et quelques troubles du comportement qui sont gênants dans la vie quotidienne et qui ne pourront, non traités, que le devenir davantage. J'ai tout de suite annoncé que je ne privilégiais que très rarement les traitements médicamenteux. La plupart soulagent, certes, mais ne soignent rien.

J'ai vu que demain, le patient triste avait pris rendez-vous. Mon cœur s'est un peu accéléré et puis il a repris son rythme. En fait, tout cela m'a semblé loin. Et puis maintenant, j'ai une parade immédiate quand je ressens des émotions qui ne sont pas appropriées au moment où je les ressens. Je me transporte mentalement sur l'éperon rocheux au-dessus de Ganagobie et la bourrasque de vent, l'air piquant font que je reprends instantanément mes esprits.

Mais, bon, je me demande ce qu'il a encore celui-là.

Je ne suis pas si mal à Manosque. C'est la Provence. Je vais peut-être y rester si les patients commencent à trouver mon cabinet et si le bouche-à-oreille fonctionne un peu. J'ai déjeuné dimanche place de l'Hôtel de Ville. C'était bien. J'ai juste un peu regretté d'être, une fois de plus, seule. Je ne sais pas ce que je fais ou ce que j'ai pour repousser ainsi les hommes. Déjà qu'une psy, ça leur fait peur... Je vais en parler à mon superviseur. Il faut que je le revoie, surtout si le Patient triste recommence à me consulter.








suite le : 17 septembre 2024
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